mercredi 23 novembre 2011

Work in Progress

Je sais bien que si on touche à un cheveu de l'industrie nucléaire, on doit dès le lendemain s'éclairer à la bougie, bien fait. Alors qu'il y a un vert dans la pomme de la discorde à propos de négociations caviardées et de circonscriptions au forceps, on lit en parallèle un paquet d'articles qui nous bourrent le mox essayent de nous convaincre que notre science de l'électricité atomique est notre meilleur atout pour l'avenir et l'un des derniers domaines d'excellence dont nous pouvons encore nous prévaloir.
En repensant au sujet de culture générale d'un récent concours de la Fonction Publique Territoriale (un citation d'Albert Jacquard sur "les fruits du progrès, nombreux mais amers"), une image m'est venue à l'esprit, qui résume bien ce que m'inspire la notion de "Progrès" les jours où je me sens un peu misanthrope.
Avec un peu de recul, si cette image m'était venue en temps et en heure, j'aurais pu la gribouiller sur ma copie et obtenir une note outrageuse en récompense d'une originalité synthétique, brillante et racée. Mais je n'avais pas mes crayons de couleurs avec moi ce jour-là, donc j'ai fait une copie navrante de conformisme. Enfin, ça n'aurait pas pu marcher : le plan de cette image est en trois parties, fantaisie dangereuse dans l'univers suave du plan binaire des concours administratifs.

jeudi 17 novembre 2011

Des pompiers qui en ont dans le baudrier !


Je sais bien que nos pompiers sont d'ordinaire des gens courageux. Mais aujourd'hui, ils se sont surpassés de culot : après avoir, durant leur manifestation, coupé l'autoroute puis coupé les voies ferroviaire, ils ont coupé la chique à tous les Lyonnais. Après crapahutage sur les hauteurs de la basilique, ils ont réussi à accrocher une gigantesque banderole fustigeant le Président de la République et la réforme prévue de leur statut, visible depuis toute la ville. Chapeau l'artiste.
En face, les policiers chargés d'encadrer la manifestation n'en menaient visiblement pas large. Il faut dire que les pompiers font de la gym tous les jours, eux. Des fois que les pompiers décident de souffler sur les braises, ils avaient à tout hasard barricadé le quartier de la préfecture, avec l'aide de matériel plus qu'ad hoc. C'est vrai qu'envisager d'utiliser les camions lance-eau contre les pompiers, ça devait en titiller plus d'un.